Roman de Jenny Colgan (2015)
Rien ne va plus pour Polly : malgré ses efforts, l’agence de graphisme qu’elle a créée avec Chris a fait faillite, leur couple est fini, et la banque va saisir leur appartement. N’ayant pas les moyens de louer seule un logement convenable à Plymouth (Angleterre), elle se retrouve à Mount Polbearne, une île des Cornouailles, à 80 kilomètres de là. Kerensa, sa meilleure amie, devient furieuse lorsque Polly décide d’emménager dans ce coin perdu, où les habitants doivent tenir compte des marées pour se déplacer et, surtout, dans un appartement en piteux état au-dessus d’une boulangerie à l’abandon. Elle tente de la convaincre d’habiter chez elle à Plymouth, mais Polly campe sur sa position, d’autant que, selon elle, c’est provisoire. Mais, de rencontres en aventures, le provisoire risque bien de durer…
Une histoire très divertissante
C’est un roman rafraîchissant, plein d’entrain, d’optimisme et d’humour. On passe un agréable moment en compagnie de personnages très différents qui nous accrochent au récit : d’abord Polly Waterford, jeune femme courageuse qui sait faire du pain et des gâteaux délicieux, ce qui lui attirera la sympathie des habitants ; Kerensa, sa meilleure amie excentrique, avec qui ça déménage ; Mrs Manse, la détestable propriétaire de la boulangerie de Mount Polbearne dont les produits sont immangeables ; des pêcheurs avec lesquels Polly se liera d’amitié, un apiculteur américain qui semble étrange, sans oublier le macareux (oiseau de mer) blessé qu’elle a recueilli et qui ne la quittera plus.
La notion d’entraide est très présente ; les habitants se serrent les coudes car, sur l’île, la vie n’est pas facile et ils font ce qu’ils peuvent pour s’en sortir. Le lecteur baigne ainsi dans une ambiance chaleureuse, ponctuée de moments joyeux comme de moments plus graves. La mer est souvent évoquée, mais aussi les dangers encourus par les pêcheurs, l’angoisse des familles lorsqu’ils quittent le port et la douleur lorsqu’ils ne rentrent pas. Passages émouvants assurés.
Le personnage de Kerensa, par son attitude et son franc-parler, vaut le détour.
Les joies simples de la vie
On se laisse embarquer dans les péripéties de Polly – notamment amoureuses – dans ses joies, ses déceptions et ses doutes. A Mount Polbearne, la jeune femme redécouvre les bonheurs simples de l’existence, en comparaison avec sa vie à Plymouth où elle était propriétaire d’un appartement tendance et fréquentait les bars branchés. Elle finit par considérer Mount Polbearne comme sa ville natale et les habitants comme sa famille.
Original, et pour rester dans le thème de la boulangerie, on trouve à la fin du livre plusieurs recettes, dont celles du pain blanc vite fait et des beignets de maïs, testées par Jenny Colgan en personne.
Vous pouvez découvrir la suite des aventures de Polly dans Une saison à la petite boulangerie et Noël à la petite boulangerie !