Cher lecteur, chère lectrice,
Quand on a 20 ans, 40 ans nous paraît loin, très loin… et les quadragénaires, on les voit un peu comme des vieux. Jusqu’à ce que notre tour arrive. Encore quelques jours et ce sera le mien ! Et, au sujet de la quarantaine, j’ai souvent entendu deux versions : la première, c’est que 40 ans, c’est le meilleur âge, celui de la maturité, du bien-être ; la seconde concerne la crise de la quarantaine, ce profond bouleversement – qui affecte notamment les domaines sentimental, existentiel, professionnel – poussant hommes et femmes à chambouler leur existence, à changer de vie. Du coup, j’étais perplexe. J’ai donc demandé à des quadragénaires (ou presque) comment ils vivent leur âge. Si vous aussi, vous voyez approcher la quarantaine et que vous vous interrogez, voici quelques pistes…
Côté femmes
G., 40 ans pile poil, m’a immédiatement répondu : « Il faut s‘éclater ! Profiter de la vie et de chaque moment ! » 40 ans lui a fait prendre conscience que le temps est précieux et la vie aussi. Du coup, malgré les soucis du quotidien, elle la savoure encore plus qu’avant et se prend moins la tête.
Pour T., 44 ans, c’était juste un an de plus : « 40 ans, ça ne m’a rien fait du tout ! Peut-être les 50 ans… je ne sais pas. Il faut accepter la vie telle qu’elle est et donc accepter de vieillir. Pour moi, le plus important, c’est que ma famille et moi soyons en bonne santé. »
Dans le sens inverse, une collègue m’a confié avoir une connaissance qui vit très mal la quarantaine. La raison ? Elle n’a pas d’enfant, alors qu’elle souhaite fonder une famille. Pas de compagnon non plus. On comprend alors aisément que la quarantaine rappelle l’absence d’enfant et les possibilités qui s’amenuisent avec le temps : il devient plus difficile de rencontrer quelqu’un et de concevoir. De même, une personne dont la situation professionnelle tarde à se stabiliser, ou au chômage, peut mal vivre ce passage.

Côté hommes
Pour C., qui a fêté ses 40 ans cette année, aucun changement : il les vit comme ses 30 ans. « Non, pour moi ça ne change rien. C’est plutôt les 50 ans qui me font peur », dit-il, mais il admet que voir ses enfants grandir lui rappelle que le temps passe.
J’ai demandé à E., 39 ans, s’il appréhende la quarantaine. Sa réponse : « Pas du tout… dans ma tête, j’ai l’impression d’avoir 18 ans ! » plaisante t-il, en ajoutant que les hommes restent des gamins.
Conclusion : le cap des 40 ans est plus ou moins bien vécu selon la situation de chacun, tant sur le plan affectif que familial ou professionnel. Si la satisfaction et l’équilibre sont présents dans sa vie, l’individu ne passera pas nécessairement par la crise de la quarantaine – par des périodes de doutes, oui, comme tout un chacun – mais pas une crise. En revanche, si un domaine ou un autre est jugé insatisfaisant (emploi ennuyeux, par exemple), les 40 ans pourront être l’élément déclencheur permettant de reprendre sa vie en main et de considérer ses véritables aspirations.
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