Livre : Les mafieuses

Bonjour à tous,

Avec l’épidémie de Coronavirus qui touche le monde entier, j’espère que vous allez bien et que vous parvenez à occuper ces longues journées de confinement. Moi, je continue d’écrire et de lire, entre autres activités. D’ailleurs, je vous fais découvrir ma dernière lecture : Les mafieuses. Et comme on dit : prenez soin de vous.

Avant de tomber dans le coma, Leone Acampora, un parrain de la mafia grenobloise, a pensé à tout. Il a engagé un tueur à gages pour faire payer à sa femme ses infidélités passées. Ses filles, Dina et Alessia, estimant que leur mère ne mérite pas la mort pour autant, vont faire leur possible pour trouver le tueur et mettre un terme à ce contrat…

  • LES PERSONNAGES

Plongée au coeur de la mafia avec trois femmes. On a deux soeurs aux caractères totalement opposés : tandis que Dina travaille dans l’humanitaire, une façon de s’éloigner de sa famille de criminels dont elle désapprouve les agissements, Alessia suit la même voie que son père et donne dans le trafic de drogues, n’hésitant pas à faire exécuter quiconque marche sur ses plates-bandes. Je trouve que Alessia est le personnage le plus intéressant du roman parce qu’elle est complexe, je dirais même barrée et flippante, capable de se montrer mère poule dans l’instant et de commanditer un assassinat une heure après. Dans son couple, elle porte la culotte : son mari s’occupe des enfants, de la maison et de rester beau, tandis qu’elle gère ses affaires de mafieuse et ramène l’argent à la maison. J’ai aimé cette inversion des rôles et voir une femme diriger les hommes dans un milieu où ils sont généralement les maîtres.

Dina, elle, se détache des autres personnages du roman, car elle est en totale contradiction avec sa famille et donc avec le milieu de la mafia. Ce qui me plaît, c’est qu’elle est la seule à avoir une morale, à porter un regard sur la misère du monde et à ne pas tremper dans des activités illicites. C’est également une romantique, côté qui se révélera lourd de conséquences.

Michèle, la mère de Dina et Alessia, doit fuir et se planquer pour avoir une chance d’échapper au tueur lancé à ses trousses. Vulnérable, déboussolée, elle est constamment sur ses gardes et l’auteur parvient à nous faire ressentir son angoisse et son désarroi.

  • LA MAFIA AU FEMININ

Ici, les hommes sont présents, mais tiennent un rôle moins important. On découvre la mafia côté femmes et c’est passionnant. Les épouses de mafieux ne se contentent pas de s’occuper des gosses et de profiter de l’argent sale de leur mari : elles se retrouvent pour négocier, font des arrangements afin d’apaiser les tensions qui règnent dans le clan et aident leur moitié à réussir dans le business. En réalité, dans le milieu, si l’homme contrôle, c’est en grande partie grâce à sa femme. Alessia, fille de mafieux, est parvenue, au fil du temps, à se faire respecter dans le milieu. Et elle ne compte pas s’arrêter là, ayant décidé qu’il était temps que les femmes s’imposent et prennent un peu le pouvoir.

J’ai apprécié l’écriture de Pascale Dietrich (Une île bien tranquille), son style est simple et direct. Le roman étant court (192 pages), il va à l’essentiel. On entre donc rapidement dans le vif du sujet. L’histoire est originale, piquante, il y a du suspense, de l’action, de la romance et même de l’humour. J’avais parfois du mal à lâcher le livre, pressée de connaître la suite des aventures des trois protagonistes féminins. Pour moi, ce roman est une bonne surprise.


LES MAFIEUSES de Pascale Dietrich

Editions J’ai lu, 2020

192 pages

 

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