« Chez moi » : thriller autour d’un homme qui a perdu son emploi

Bonjour à tous,

Cela peut paraître ironique ou faire sourire : le film Chez moi (Hogar en espagnol) est sorti le 25 mars, donc pendant le confinement ! Mais, le sujet n’a rien à voir avec une épidémie. Je vous en parle !

Publicitaire démodé, Javier se retrouve au chômage. Avec sa femme et son fils, il est alors contraint de quitter leur luxueux appartement de Barcelone et de revenir à un niveau de vie plus modeste. Nostalgique de son ancienne vie, il commence bientôt à espionner les nouveaux locataires de son ancien appartement…

Je dois avouer que les Espagnols savent y faire en matière de thriller. Je me souviens notamment de Malveillance, de Jaume Balagueró, sorti en 2011, qui m’avait particulièrement énervée. Ici, c’est Javier, le personnage principal, interprété par Javier Gutiérrez, qui joue avec nos nerfs. Au départ, on éprouve de la compassion pour cet homme qui a perdu son emploi : on voit qu’il tente de s’en sortir, il se rend à des entretiens d’embauche et suit une formation. Il semble être un mari et un père aimant. Mais, on ne tarde pas à le détester ! Javier, qui n’accepte pas cette chute dans sa position sociale et d’avoir perdu son train de vie luxueux, s’avère bientôt prêt à tout pour le récupérer. Prêt à aller jusqu’au meurtre.

La tension monte crescendo, proportionnellement à l’obsession du personnage. Peu à peu, les pièces du puzzle s’assemblent de façon angoissante. Ayant gardé une clé de son ancien appartement, Javier commence par s’y introduire lorsque le couple et sa fille sont absents et fait comme chez lui : il mange, regarde la télé, va aux toilettes…! Un gros malaise s’installe alors et on se dit que le gars a pété les plombs. Et ce n’est que le début. Il se rapproche ensuite insidieusement du mari, Tomás, qui lutte déjà pour ne pas retomber dans l’alcool, puis de sa femme, Lara. Avec minutie, il exploite leurs failles afin de détruire le couple et prendre la place qu’il estime mériter, n’hésitant pas à éliminer au passage ceux qui le gênent. Absolument machiavélique. Et très énervant.

Les réalisateurs de Chez moi, Àlex et David Pastor (Infectés, Les Derniers Jours), ont bâti une intrigue originale en utilisant le chômage comme élément déclencheur d’une obsession meurtrière.

Javier Gutiérrez est excellent ! Sa performance vaut le coup d’oeil. Manipulateur, calculateur et froid, il est flippant. Il n’a qu’un objectif : la réussite sociale. Et ce n’est sûrement pas sa propre famille, devenue insignifiante, qui parviendra à l’en détourner. Sur le plan psychologique, le personnage a été habilement travaillé.

Je reproche juste une chose au scénario : la naïveté de Lara, qui fait plus confiance à Javier, un parfait inconnu, qu’à son propre époux. Elle laisse, un peu trop facilement à mon goût, le loup rentrer dans la bergerie. L’ensemble reste pourtant globalement accrocheur et donne envie de voir le film jusqu’au bout.


CHEZ MOI (HOGAR)

Thriller espagnol de Àlex et David Pastor, avec Javier Gutiérrez, Mario Casas…

Durée : 1h43

Sur Netflix depuis le 25 mars 2020

 

 

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