Stromae : le retour d’un artiste authentique et sincère

Bonjour à tous !

Voilà maintenant plusieurs mois que je n’ai rien publié. La faute au manque de temps, à la fatigue (depuis que j’ai commencé mon nouveau travail, je n’ai plus d’énergie le soir pour écrire, je suis KO), mais aussi au manque d’inspiration, disons-le franchement. Pourtant, un événement m’a poussée à reprendre ma plume, ou plutôt mon clavier : le retour de Stromae, dont le troisième album, Multitude, sera disponible en mars. Et il est clair que je vais me le procurer !

Multitude : « On est plein de personnages différents, on a plein de personnalités différentes… » a dit Stromae pendant le 20h de TF1, le 9 janvier.

Il y a peu d’artistes que j’admire et Stromae en fait partie. J’ai été déçue, en 2015, lorsque le chanteur belge a annoncé arrêter la musique pendant quelque temps ! Il m’était inconcevable de ne plus entendre le talent de celui qu’on compare parfois à Jacques Brel. L’homme était au bout du rouleau, épuisé par le succès phénoménal de son 2ème album, Racine Carrée (2013), et par une tournée dans 17 pays.

Aujourd’hui marié et père de famille, il fait son grand retour et j’en suis plus que ravie. Ce qui me plaît chez l’artiste : son look singulier mais, surtout, son authenticité, sa sincérité et son humilité. Quand il s’exprime, on sent chez lui une grande sensibilité et une certaine fragilité. Bien loin du bling-bling et du superficiel, il sait transmettre de l’émotion et toucher les gens avec des textes forts, soutenus par des sonorités riches, multiculturelles, des musiques profondes et envoûtantes. Il aborde brillamment des thèmes graves et se met à nu sans tomber dans l’exagération.

De Racine Carrée, peut-être avez-vous entendu Quand c’est ? et Carmen. Dans le 1er titre, le chanteur s’adresse au cancer. Il reproche à cette maladie d’avoir attaqué sa mère, son père, et de s’en prendre aussi aux enfants. Le texte, comme la musique, est puissant, troublant. Dans le second, il évoque les dangers des réseaux sociaux, sur une musique inspirée de l’opéra Carmen de Bizet.

Sur Multitude, Santé rend hommage aux travailleurs sur un rythme entraînant à l’ambiance sud-américaine. Il a ça, Stromae, cette tendance à rechercher des influences diverses et l’habileté d’aller sur des terrains sur lesquels peu d’artistes s’aventurent, mais qui, pourtant, parlent à tous. Il chante le quotidien dans tous ses aspects. Il récidive avec L’enfer, son nouveau titre, qu’il a interprété récemment lors du 20h de TF1. Juste bouleversant. Il y évoque avec pudeur et intensité, la dépression et les pensées suicidaires qui l’ont conduit à faire une longue pause dans sa carrière. Titre salué par les psychiatres et par Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), convaincus qu’il peut amener les personnes qui souffrent des mêmes maux à demander de l’aide.

C’est ça que j’aime avec le Maestro : ses paroles transpercent, font réfléchir, agitent le cerveau. Et si, en plus, elles peuvent sauver des vies… n’est-ce pas formidable ?