Bonjour à tous !

Comme vous le savez, je m’intéresse particulièrement à tout ce qui permet de rester positif et de mener une vie plus épanouie. On n’a qu’une vie et j’estime qu’on doit faire le maximum pour la rendre agréable (enfin, cela n’engage que moi) !

Il y a maintenant deux ans qu’un concept de psychologie positive a retenu mon attention, et dont vous avez probablement déjà entendu parler : la pleine conscience – Mindfulness en anglais.

Rendez-vous compte : nous passons 40% de notre temps à penser au passé et 40% à nous angoisser pour l’avenir. Nous vivons donc très peu dans le présent et c’est terrifiant ! La plupart du temps, nous avons l’esprit ailleurs, nous ne sommes là que physiquement, si bien que nous ne profitons pas pleinement de la vie, qui file entre nos doigts.

• L’errance mentale

L’errance mentale, c’est-à-dire le fait d’avoir l’esprit ailleurs, peut mener à la tristesse, à l’anxiété et au stress, si nous nous perdons dans les regrets, dans les souffrances passées, ou si nous nous inquiétons continuellement pour l’avenir. Revenir dans le présent et adopter une attitude d’attention permet de canaliser ses pensées, de prendre de la distance avec les émotions négatives et rend plus serein. Attention, il ne s’agit pas de nier les émotions négatives, car toutes les émotions ont leur utilité ; au contraire, il faut les observer, les accepter, sans jugement, ce qui va aider à les rendre moins douloureuses.

• Jon Kabat-Zinn

La pleine conscience trouve ses origines dans le bouddhisme, mais Jon Kabat-Zinn, docteur en biologie moléculaire, adepte de méditation et de yoga, a rendu la méditation de pleine conscience laïque, afin que tout le monde y ait accès et puisse profiter de ses bienfaits. En 1979, il crée le programme laïc MBSR – Mindfulness-Based Stress Reduction ou Réduction du stress basée sur la pleine conscience.

• De nombreux bienfaits

Zoom sur le stress

Le stress surgit lorsque l’organisme est confronté à un changement ou à des contraintes, et qu’il estime ne pas avoir les ressources nécessaires pour y faire face. En gros, quand il se sent dépassé par les événements.

La société actuelle, qui nous fait courir dans tous les sens et nous sollicite en permanence, nous permet difficilement d’éviter le stress. S’il est ponctuel, il n’est pas mauvais, car il aide l’organisme à faire face aux événements. Mais, s’il devient chronique, il peut provoquer des troubles (maux de dos, maladies cardio-vasculaires, dépression…). Pour faire court, le stress déclenche la production d’adrénaline et de cortisol, les hormones de stress, dans notre organisme. Or le cortisol est un poison qui, sécrété sur une longue durée, diminue l’immunité et augmente l’inflammation dans le corps. Il est donc indispensable de limiter le stress et la méditation de pleine conscience est reconnue pour le réduire.

Elle aide également à diminuer les troubles du sommeil, à améliorer la concentration, mais aussi à enrichir nos relations ! Au lieu d’écouter distraitement notre interlocuteur parce que nous pensons à autre chose, nous concentrons notre attention sur la conversation, ce qui permet des échanges de meilleure qualité et de développer des liens. Par ailleurs, en étant pleinement présent, on devient plus apte à saisir les opportunités.

• En pratique

Beaucoup de gens pensent que pour méditer, il faut s’assoir en tailleur. La méditation de pleine conscience peut se pratiquer en position allongée, assise ou encore en marchant !

Prenez conscience de la sensation de l’eau sur votre peau lorsque vous vous douchez, de ce que vous ressentez en respirant ou en marchant. En fait, il faut apprendre à accorder de l’attention à toutes ces choses que nous faisons en mode automatique, sans réfléchir. Faites appel à vos cinq sens : soyez attentif aux sons et au paysage qui vous entourent ; lorsque vous mangez, concentrez-vous sur le goût de l’aliment (sucré, salé, amer…) et de sa texture (fondante, crémeuse, compacte…). Vous me suivez ?

Plus à l’écoute de vos sensations, vous détecterez plus facilement les tensions, les douleurs, mais aussi les battements de votre coeur… vous aurez ainsi une meilleure conscience de vous-même et de la merveilleuse création qu’est votre corps.

En expérimentant la pleine conscience, j’ai réalisé qu’il n’est pas toujours facile de ramener son attention dans le présent. Et en particulier lorsqu’on fait des choses un peu ennuyeuses comme la vaisselle ! Mais, en effet, cette discipline permet de se réapproprier le présent, d’être plus attentif à ce qui vit en nous et à l’extérieur de nous, voire de découvrir la présence de choses auxquelles on ne prêtait pas attention. Il m’est arrivé de me dire « Waouh, j’avais pas remarqué ça avant ! », ou encore « Mais, je ne savais pas qu’ils vendaient ça ici ! » en faisant mes courses.

Vous savez ce que j’aime faire ? Bon, ça reste entre nous. Le soir, allongée dans mon lit, je pratique le balayage corporel ou bodyscan. D’abord, les orteils : je les tortille et je me concentre sur ce que je ressens. Ensuite, je remonte jusqu’aux chevilles, puis aux mollets, et ainsi de suite. C’est très reposant et, bien souvent, je m’endors avant même d’avoir scanné tout mon corps !

Si vous voulez en savoir davantage, je vous recommande le livre « La pleine conscience » de Élisabeth Couzon. Clair, bien expliqué, il s’accompagne d’un CD audio pour proposer des exercices.