Cher lecteur, chère lectrice,
Avez-vous cette fâcheuse tendance à tout remettre au lendemain ? A penser que vous avez le temps et que vous ferez les choses plus tard ? En d’autres termes, à procrastiner ?
Cette tendance peut se révéler (très) problématique en vous faisant rater des bons plans, des occasions, mais également en vous apportant des désagréments. Je peux en témoigner. Cette année, je repoussais constamment le moment de faire ma déclaration d’impôt (en effet, ce n’est pas la chose la plus passionnante au monde)… Eh bien, je vais devoir payer les 10% de pénalité parce que j’ai dépassé la date limite ! Oui, ça fait mal, mais je ne peux m’en prendre qu’à moi-même… Moins grave, mais embêtant quand-même : se dire qu’on a le temps d’aller voir tel film ou telle exposition et lorsqu’on est enfin décidé, le film n’est plus à l’affiche ou l’expo est terminée.
La procrastination peut avoir différentes causes :
- la flemme, tout simplement
- l’impression d’avoir trop de choses à faire
- l’impression d’avoir largement le temps devant soi
- le manque de motivation pour la chose à faire car on se sent obligé – exemple : déclaration d’impôt…
- parfois, le manque d’assurance, la peur de l’inconnu ou du changement. Exemple : on sait qu’il est temps de déménager, mais on a peur de perdre ses repères, ses habitudes, alors on retarde le moment de chercher un autre logement.
Nous voyons donc que la procrastination fait perdre du temps, mais peut aussi faire stagner. Vous voulez changer de boulot, mais vous remettez toujours à plus tard vos recherches. Comment évoluer dans ce cas ? Les choses ne bougent pas, n’avancent pas. Cela peut donc causer du tort à celui qui la pratique. Mais également se répercuter sur l’entourage. Exemple : une personne vous demande un service et vous pensez le faire plus tard, mais vous oubliez. Cela peut mettre la personne dans l’embarras et vous perdez en crédibilité.
Celui qui procrastine a un problème avec le temps. Il croit toujours en avoir et repousse au maximum les choses à faire, jusqu’au moment où il est trop tard. Par ailleurs, il n’entreprend généralement rien de compliqué, ni de fastidieux, découragé d’avance par le travail et donc le temps que cela implique. Et s’il entreprend, il ne va pas forcément jusqu’au bout. Il faut que ça soit vite bouclé.
Alors, comment lutter contre cette manie de remettre au lendemain ?
Il est essentiel pour le procrastinateur d’établir un planning : cela permet d’avoir une vue d’ensemble des choses à faire et d’être rassuré. En effet, on se rend compte que c’est tout à fait réalisable !
- J’établis une liste des choses à faire. C’est plus efficace qu’il n’y parait. Mettre par écrit permet de décharger son cerveau, comme un transfert du cerveau à la feuille, et de les rendre ainsi moins repoussantes. En effet, lorsqu’on a trop de choses à faire, on peut se sentir débordé, ne pas savoir par où commencer et donc on laisse aller. Avec une liste, on voit précisément chaque tâche, ce qui permet d’organiser la suite avec plus de recul.
- Je classe les choses à faire par ordre de priorité. Y a t-il une date limite ? Y a t-il urgence ? Là, un calendrier ou un agenda peut s’avérer bien utile. D’ailleurs, aujourd’hui, on trouve des agendas très bien conçus – avec stickers et autres fantaisies – qui rendent l’organisation presque ludique. Mon Bullet carnet de Sanäa-K, par exemple, est original, coloré et donne envie de l’acheter – voir ici. Pour les parents, l’organisateur familial est bien pratique.
Pas de date limite ? Pas d’urgence ?
- Je me fixe une tâche par jour à accomplir. Ou tous les deux jours. Cela me semblera plus facile à gérer. Si la tâche est complexe ou ennuyeuse, je la décompose, je la réduis au maximum pour la rendre tout à fait surmontable. Exemple : je constate que les armoires méritent un sérieux tri (là-dessus, même les plus courageux ont la flemme). Je décide qu’aujourd’hui je trie les pulls et les pantalons. Demain, ce sera le tour des chemises et des vestes. Ainsi de suite.
- Si besoin, je programme une alerte sur mon téléphone portable pour chaque tâche. Ainsi, je suis assuré(e) de ne pas oublier la chose à faire. Si je ne suis pas trop agenda, je peux également coller des post-it à des endroits où je ne peux pas les rater ou près desquels je passe souvent (télé, ordinateur, frigo…). Voir constamment la chose à faire peut me pousser à l’accomplir afin d’être débarrassé et de pouvoir jeter ce papier qui m’agace !
- Je peux également faire participer mon mari / ma femme. Je lui demande de me rappeler de contacter tel organisme, par exemple. Si je n’accomplis pas cela, je dois lui donner un euro. Mais, il faut vraiment jouer le jeu. Vous n’aurez tellement pas envie de lui donner de l’argent et de perdre la face que ça va vous motiver !
- Je me motive. Je cherche à me stimuler avec des petites phrases :
- « Allez, je peux le faire ! »
- « Si je trouve un logement plus grand, je serais plus à l’aise »
- « Si je fais ça maintenant, je pourrais passer à autre chose »
Vous avez compris le principe ?
Cela peut s’avérer très efficace. Comprendre que plus vite c’est fait, plus vite je suis tranquille et plus vite j’obtiens des résultats est assez motivant.
- Je pense aux bénéfices que je retirerai de l’accomplissement de ces tâches. Cela rejoint le point précédent. Exemple : « J’ai trop la flemme de faire le ménage. Mais, en même temps, quel plaisir quand la maison est propre ! » ; « J’irai faire les courses plus tard… Mais, si je les fais maintenant, je pourrais aller au ciné cet après-midi. » Imaginer le résultat final ou se projeter de façon positive peut sérieusement booster. De même, si vous avez un examen à passer et que vous avez du mal à vous mettre aux révisions, projetez-vous mentalement : imaginez-vous avoir déjà réussi l’examen. Cela a un effet stimulant.
Alors, prêt(e) à arrêter de tout remettre au lendemain ?